Si la mer se meurt

Autobio poétique

Frédéric Jean Gilles

Et puisque tout passe –
alors que cela passe avec sens.
Que ce qui circule en nous
laisse une trace.
Un écho.
Une empreinte pour demain.

Cinq ans.
Paranoïa. Hallucinations.
Un monde invisible, noir, devenu mon paysage intérieur.

Et toujours, les voix.
SALOPE !
Encore et encore.

Moi, en face, murmurant ma réponse :
Patience…

Ma devise.

Mon souffle.

Ma seule respiration.

 J’écris.
Même dans le chaos.
Même quand les phrases s’effondrent.
J’écris pour laisser une trace.
Un sillage maigre,
presque effacé.
Mais il demeure.
Et c’est tout ce qu’il me reste.

Dans la salle d’attente,
je tends l’oreille :
bruits, portes, cris, souffle…

Salope, barre-toi.

Nous entrons.
Ma mère m’accompagne dans cette pièce nue, vert pâle.
Je m’assois, le front contre la vitre.
Dehors, un jardin embué.

Salope, endors-toi.

Un matin,
sans y penser,
il respirera un peu mieux.
Il écoutera un oiseau.
L’oiseau dira que tout a changé.
Il aimera quelqu’un.
Comme on aime une sensation,
un état d’âme,
un instant.
Pour rien.

Et ce rien suffira.

Les vérités plus grandes que nous ne sont pas là pour être crues –
elles sont là pour être vécues.

 Mon linceul si la mer se meurt :
Patience. Rien ne dure.

Couverture du livre Si la mer se meurt

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